
Penser la liberté de circulation avec l’humain au cœur de la réflexion
- Benoît Van der Meerschen, secrétaire général adjoint du Centre d’Action Laïque
Le trimestriel de la laïcité en Province de Liège
octobre-novembre-décembre 2017
Depuis quelques années, la Belgique et plus largement l’Europe connaîtraient « une crise des migrants ». Les politiques menées au niveau national et européen sont en effet de plus en plus sécuritaires. Les frontières sont renforcées pour soi-disant répondre aux peurs des habitants. Chaque jour, des personnes migrantes périssent au cours de leur exil alors que bien souvent, elles fuient le danger, la guerre ou l’absence d’avenir. Les survivants sont généralement bloqués aux frontières et forcés de s’installer dans des camps de fortune où les conditions de survie sont inhumaines.
Derrière tous les chiffres énoncés dans les médias, il y a des hommes, des femmes et des enfants. Pourquoi, trop souvent, les migrations sont-elles envisagées comme une menace, un problème à résoudre et non comme une chance, une richesse commune, un phénomène naturel et humain ?
La liberté et la solidarité sont des valeurs portées par le mouvement laïque. Nous pensons qu’un projet européen humaniste est possible et que le renforcement des frontières n’est pas la solution. Selon la Déclaration universelle des droits de l’homme, toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État. Elle a également le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et d’y revenir. Un principe loin d’être respecté, voire même simplement envisagé.