• Grégory Pogorzelski
    délégué au service Communication

On a parlé de censure à Waremme

« La censure, ça fait un peu grin­cer des dents. » Avec ces mots commence Censure : reli­quat du passé ou pratique d’aujourd’hui, une confé­rence-débat orga­ni­sée à l’Espace Laïcité de Waremme. Alain Hertay, profes­seur à la Haute Ecole de la Province de Liège, licen­cié en Arts et Sciences de la Commu­ni­ca­tion, ouvre la confé­rence. Avec passion et légè­reté, il résume l’histoire de la censure ciné­ma­to­gra­phique aux États-Unis : « La censure audio­vi­suelle naît avec le cinéma », en réac­tion à la liberté des mœurs d’une jeune Holly­wood. Aujourd’hui encore, des groupes comme Promou­voir cherchent à censu­rer les films contraires à leur morale, par tous les moyens.

Bernardo Herman, direc­teur du Conseil Supé­rieur de l’Audiovisuel, organe de régu­la­tion de l’audiovisuel en Fédé­ra­tion Wallo­nie-Bruxelles, enchaîne. Il ne tourne pas autour du pot : « Au CSA, nous sommes des censeurs. » Mais selon lui, il s’agit de proté­ger, pas d’interdire. « On s’est demandé si les images avaient un impact sur le public. Et il se trouve que la réponse est oui, surtout chez les plus jeunes ». Le CSA belge ne bloque pas a priori la diffu­sion d’oeuvres : il agit a poste­riori, sur base de plaintes. Il ne s’agit pas d’empêcher les œuvres d’apparaître, mais de leur trou­ver une place dans le paysage audio­vi­suel, selon la volonté et les inté­rêts de la population.

La mati­née se termine sur un échange avec le public. Les ques­tions portent autant sur les nuances du fonc­tion­ne­ment du CSA que sur les coulisses du monde du cinéma. Des inter­ve­nants enri­chis­sants, des échanges nuan­cés : Censure : reli­quat du passé ou pratique d’aujourd’hui ? est une réus­site de plus.

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