- Houmou Barry,
déléguée au service Animations locales
Un cirque pour déconstruire les représentations du corps
L’exposition Le cirque des clones numériques du Centre d’Action Laïque de la Province de Liège accueillait le 15 mai 2014 une rencontre-débat proposant d’approfondir cette thématique et son influence dans notre société.
Spécialistes et praticiens de divers horizons ont enrichi cette matinée : Chris Paulis, anthropologue, Catherine Uyttendael et Nathalie Pètre du planning familial Choisir et Christophe Mavroudis, réalisateur.
L’accent fut mis d’emblée sur le fait que les idéaux des corps féminins, voire masculins, se sont modifiés au fil du temps, des logiques, du moment et des lieux. Les formes de la « Vénus idéale » ont ainsi oscillé entre la femme à la taille marquée et aux hanches larges, censée être une bonne reproductrice, la femme mince des années 1950 permettant une uniformisation du prêt-à-porter et donc des économies de tissu, la femme androgyne des années 1970 marquant la révolution de la liberté du corps pour en revenir à la « Barbie » promue dans une logique marchande omniprésente…
De nos jours, l’image du corps présenté comme « idéal » véhiculée (et amplifiée) par les médias reste axée sur la minceur, la jeunesse éternelle, le sex appeal… Une image du corps restrictive, au vu de la diversité existante, et souvent irréaliste, car mise en scène et retouchée artificiellement.
Cette représentation du corps banalisée par les médias n’est pas sans conséquences sur les rapports humains, et encore plus du côté des jeunes qui essaient parfois d’y calquer leurs attitudes et comportements.
Nous avons enfin pu voir au travers d’exemples criants que les images véhiculées par les médias sont évidemment loin d’être neutres. Derrière chacune d’entre elles, image figée ou en mouvement, existe un parti pris, une intention, un objectif. Faire rêver ? Créer l’adhésion ? Vendre ? Séduire ? Au risque de créer l’illusion à coup de retouches artificielles.
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