Le confinement, période inédite dans l’histoire de nos sociétés modernes, et la gestion de la pandémie que nous connaissons encore à l’heure actuelle, posent assurément question. 

Certains ont été confrontés à des situations éprouvantes et lourdes de conséquences. Il suffit de penser à la situation dans les maisons de repos, et plus particulièrement à l’isolement et la solitude de seniors enfermés dans un vase clos, véritable lieu de propagation du virus que ces mesures d’enfermement étaient pourtant censées empêcher de circuler. 

Pour d’autres, le confinement a constitué un temps de pause dans un quotidien au rythme souvent effréné, propice à la réflexion, pour envisager la vie après cette expérience. Pour réfléchir à nos modes de vie, changer certaines habitudes et imaginer des dispositifs à mettre en place. Notre journal a choisi quatre axes – il y en a évidemment bien d’autres – à questionner. Tout d’abord, les droits des femmes : comment consolider les jalons d’une égalité avec les hommes alors que les violences conjugales, la précarité et les injonctions de conformité à un modèle ont augmenté ? Autre thème cher à la laïcité : l’école. C’est le moment d’imaginer un lieu à pédagogie inversée avec des classes flexibles .

Il nous tenait également à cœur de parler de solutions mises en place en regard des exigences climatiques avec deux grands gagnants du confinement : la mobilité douce et les circuits courts en matière d’alimentation. Avec, en ligne de mire, cette question : comment faire en sorte que cet intérêt et ces changements d’habitude perdurent ?

Rome ne s’est pas faite en un jour, dit l’adage. Dessiner un avenir commun non plus. Pourtant, le confinement a montré la capacité d’adaptabilité extraordinaire de l’être humain : changement d’habitudes, solutions mises en place, reconnexion aux autres. Alors, qu’est-ce qu’on attend ?