-
Véronique Limère,
présidente du Centre d'Action Laïque de la Province de Liège
Le mot de la présidente
L’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS), sa généralisation, sa mise en œuvre de qualité restent aujourd’hui, comme hier, un combat laïque.
Exercer son libre choix, promouvoir la responsabilité envers l’autre et soi-même, l’égalité dans les relations amoureuses et les pratiques sexuelles, prévenir la violence dans les relations amoureuses, déconstruire les stéréotypes sexistes et homophobes, prévenir les grossesses non désirées, réduire les infections sexuellement transmises… sont autant d’objectifs poursuivis par celle-ci.
« (…) l’EVRAS, outil indispensable pour tendre à plus d’égalité »
Si l’EVRAS est inscrite depuis 2012 dans le décret définissant les missions prioritaires de l’école en Fédération Wallonie-Bruxelles et s’adresse à l’ensemble des élèves tous réseaux confondus, beaucoup d’entre eux n’en bénéficient pas encore. On estime aujourd’hui à 20 % le nombre d’élèves qui ont effectivement pu suivre une séance d’EVRAS sur l’ensemble de leur scolarité. Toutes et tous n’y ont donc pas accès de manière équitable. Les explications sont multiples : méconnaissance, crainte que celle-ci suscite encore auprès de parents, absence de volonté de la part de certaines écoles, caractère confessionnel de l’école, manque de moyens et de cadre commun minimum, etc.
Réjouissons-nous aujourd’hui des avancées récentes en la matière (obligation d’animations en 6e primaire et en 4e secondaire, labelisation des opérateurs, financement accru, guide des contenus…), veillons à leurs concrétisations mais restons vigilants face au retour d’un conservatisme que l’on pensait pourtant dépassé !
Comme l’UNESCO en 2009, le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège reconnaît l’importance de l’EVRAS, outil indispensable pour tendre à plus d’égalité. Il soutient bien évidemment son développement dans l’enseignement, mais également dans les autres milieux de vie et à tous âges.
< Retour au sommaire