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Raoul Thelen,
animateur-formateur à l’asbl O’YES
Infections et maladies sexuellement transmissibles : encore et toujours informer !
O’YES est une ASBL créée par des jeunes et pour les jeunes. Nous nous sommes donné pour mission, en lien avec les Infections Sexuellement Transmissibles (IST), de permettre aux jeunes d’être actrices et acteurs de leur santé, notamment sexuelle en faisant d’elles et eux des CRACS (Citoyen·es responsables, Actif·ves, Critiques et Solidaires) via l’éducation par les pair·es.
Cette méthode, grâce à la formation des étudiant·es en fin de cursus au sein de l’enseignement supérieur, facilite les discussions et permet de changer les mentalités et d’améliorer les comportements sur le long terme. Pour ce faire, nous sommes actifs tout au long de l’année dans les universités, hautes écoles et écoles secondaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles en y organisant des parcours de sensibilisation avec des jeux ludiques, interactifs et éducatifs. Dans le même but, nous développons également des outils d’information tels que des affiches et le site depistage.be où les jeunes peuvent retrouver toutes les informations nécessaires en matière d’IST pour qu’ils et elles puissent prendre leur santé en main.
Le dernier rapport Sciensano, qui date de 2019, indiquait une augmentation des dépistages positifs pour la chlamydia, passant de 68,6/100 000 habitants en 2017 à 77/100 000 habitants en 2019, ainsi qu'une augmentation des dépistages positifs pour la gonorrhée, passant de 17,8/100 000 habitants en 2008 à 26/100 000 habitants en 2019. La cause de ces augmentations pourrait, selon nous, être une méconnaissance de ces IST qui sont moins redoutées que le VIH. Cette méconnaissance englobe tant bien l’IST en elle-même que la prévention combinée (vaccination, protection, dépistage et traitement) et les différentes structures ressources. 70 % des cas de IST sont asymptomatiques, contrairement aux cas de maladies sexuellement transmissibles (MST) qui sont elles accompagnés de symptômes. Il ne faut donc pas attendre d’avoir des symptômes pour se faire dépister. Néanmoins, nos partenaires sur le terrain ont signalé une augmentation du nombre de dépistages des IST depuis la fin de la période COVID, ce qui pourrait indiquer que les jeunes et la population en général sont plus conscients de la nécessité de se faire dépister pour limiter les risques et ainsi briser la chaîne de transmission.
Informer sur l’existence de ces IST, leurs moyens de transmission, leurs conséquences et des réflexes à adopter est indispensable pour casser la chaîne de transmission. L’éducation se doit de mettre en avant les moyens de protection tels que les préservatifs externe et interne, le carré de latex, etc., parler de leur importance et déconstruire ainsi toutes les fausses informations qui circulent encore de nos jours.
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