- Catherine Maréchal,
directrice
Une farouche liberté raconte l’engagement de Gisèle Halimi
Le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège et l’asbl MNEMA proposaient, le 10 mars dernier, le spectacle Une farouche liberté qui, au travers du parcours de Gisèle Halimi, nous plonge dans 70 années de combats d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Sylvie Boivin, comédienne, incarne avec force cette personnalité emblématique. Gisèle Halimi, née en Tunisie dans une famille juive modeste deviendra l’avocate la plus célèbre de France et également la dernière grande héroïne féministe. Ella a vécu une vie de pionnière, insoumise et passionnée. D’une farouche liberté.
Militante de la cause des femmes, Gisèle Halimi a œuvré à la promotion, au niveau européen, de législations plus favorables aux femmes. Elle était l’une des signataires en 1971 du célèbre « Manifeste des 343 salopes », ces femmes proclamant publiquement qu’elles avaient avorté et réclamant la dépénalisation de l’avortement.

Parce que l’égalité de fait entre hommes et femmes n’est pas acquise, que les femmes ne sont pas des terrains de conquêtes, que les questions sur les stratégies de lutte traversent parfois violemment notre société, et parce que naître femme reste une malédiction dans la plupart des pays du monde, nous voulions réaffirmer notre farouche exigence d’égalité de droits et le libre choix pour les femmes.
À l’issue du spectacle, lors d’un échange avec le public, Sylvie Lausberg, directrice de la cellule Études et Stratégie du Centre d’Action Laïque a précisé les enjeux actuels en matière d’IVG à la lumière des recommandations du comité scientifique chargé d’évaluer la loi sur l’IVG, dont la révision est préconisée dans le sens d’une plus grande place laissée à l’autonomie des femmes. Contribution exceptionnelle du monde académique, ce rapport est donc depuis peu aux mains des députés de la majorité. Décriminalisation pour les femmes, allongement du délai (de 12 à au moins 18 semaines), suppression du délai d’attente de 6 jours, inscription du droit à l’IVG dans la Constitution, gratuité, remboursement de la contraception, telles sont les principales recommandations du comité.
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