• Audrey Taets
    coordinatrice du service Solidarité

Exposition Prendre soin : visites et animations

Dans le cadre de l’exposition « Prendre soin » qui s’est tenue à La Cité Miroir du 6 mars au 7 avril dernier, le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège a accueilli de nombreux groupes issus du monde soignant : brancardier·ières, soignant·es en plan­ning fami­lial, infirmier·ières, aide soignant·es, etc.


L’exposition propo­sait d’explorer l’éthique du soin. Elle a suscité de nombreuses réflexions lors des visites guidées et anima­tions propo­sées. Les groupes nous ont beau­coup parlé de leur expé­rience des soins en tant que professionnel·les de la santé, mais aussi en tant que patient·es. Beau­coup déplorent une forme de stan­dar­di­sa­tion des soins et une logique gestion­naire dans certains secteurs (prin­ci­pa­le­ment celui des hôpi­taux) qui laissent peu de place à la rela­tion avec le patient. La ques­tion du temps, de prendre le temps, est ainsi essen­tielle dans le travail du soin : « tenir la main, rassu­rer, écou­ter permet de créer du rela­tion­nel et ne réifie pas le patient à l’état d’objet, de corps à réparer » .

Les visi­teuses et visi­teurs nous ont aussi raconté leur expé­rience notam­ment celles vécue plus spéci­fi­que­ment à l'hôpital. « L’hôpital, on y passe toutes et tous un jour et c’est souvent un moment où l’on est vulné­rable » témoigne une visi­teuse. Il est donc fonda­men­tal, selon elle, de tenir compte de l’intégrité des patients, mais aussi de leur fragi­lité, détresse dans certains cas. D’une manière géné­rale toutes et tous sont assez unanimes sur le fait qu’il faut rame­ner davan­tage d’humanité dans ce secteur et cela via, notam­ment, un meilleur financement.

« Sans recon­nais­sance sala­riale et symbo­lique, la pénu­rie de travailleur.euse.s risque de mettre à mal toute la société » nous témoigne une parti­ci­pante. La ques­tion qui revient régu­liè­re­ment de la part des groupes : que choi­sis­sons-nous de valo­ri­ser dans cette société ? Une société ne peut pas fonc­tion­ner sans le travail du soin. Il s’agit là d’une véri­table ques­tion politique.

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