L’Éducation permanente et la construction collective de savoirs

  • Jean Blaironexpert associé
  • Philippe Mahouxprésident au sein de l’asbl Réalisation, Téléformation et Animation
Très souvent, en matière d’éducation permanente, la question de la construction collective de savoirs est réduite à une question de méthode : comment un groupe de citoyens peut-il, à l’aide d’un professionnel, produire une analyse collective ? Sans nier qu’un tel processus soit souvent pertinent et parfois nécessaire, nous pensons que la question de la construction collective de savoirs perdrait beaucoup à s’y réduire. [...]

La connaissance scientifique est un bien public

  • Bernard Rentierrecteur honoraire de l’Université de Liège et membre de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique
Le droit à la connaissance devrait obtenir le statut de droit humain fondamental en tant que partie intégrante du droit à l’éducation. En effet, ce 20 janvier 2017, nous avons assisté à l’avènement du négationnisme anti-scientifique au pouvoir de la plus grande puissance occidentale. Cette poussée de l’obscurantisme, que l’on attribuait habituellement à des régimes de stricte observance religieuse, doit nous interpeler au plus haut point. [...]

Le savoir, c’est le pouvoir. Le tronc commun, c’est le savoir pour tous

  • Pierre Waaubenseignant et conseiller technique sur le Pacte pour un enseignement d’excellence pour la FGTB-Enseignement
Le tronc commun, ça change tout. Ce qu’il y a d’intéressant dès qu’on pose le principe d’un tronc commun jusqu’à 15 ans, c’est qu’on doit se poser autrement la question des savoirs et compétences à acquérir. Il s’agit de conduire tous les élèves, ensemble, depuis la maternelle jusqu’au moment d’un choix d’orientation reporté à 15 ans, à acquérir un bagage de savoirs et compétences exigeant, certes, mais commun. Cela met les spécialistes des disciplines devant un défi qu’ils connaissent mal : construire un parcours pour tous dont les contenus ne se justifient que s’ils sont utiles pour tous et peuvent apparaître comme tels aux yeux de tous. Il ne s’agit plus d’avancer en séparant, ce qui autorisait à définir un minimum pour ceux qui lâchent (les enfants des pauvres et des précaires) et un maximum pour les autres. Il s’agit d’être exigeant sur le choix de ce qu’on apprendra. [...]