• Renaud Erpicum, 
    coordinateur au service Actions locales de Seraing

Des nouvelles de l’Atelier de Soutien à la Réussite

En ces temps diffi­ciles, l’équipe des Ateliers ne ménage pas ses efforts pour tenter de main­te­nir, de déve­lop­per et de réin­ven­ter son travail. Comme bien d’autres, nous le faisons avec patience, compré­hen­sion et bonne volonté et comme eux, nous obser­vons un impact impor­tant de cette crise sur nos acti­vi­tés. Cela se traduit par la suppres­sion de certaines anima­tions, ce qui signi­fie une rupture partielle des contacts directs suite à la ferme­ture des lieux de rencontres et par consé­quent une aggra­va­tion des inéga­li­tés et des discri­mi­na­tions. 

Notre public n’ayant que peu ou pas accès aux offres à distance, nous avons estimé à 30 % la part d’enfants qui ont vécu sans le moindre contact avec l’institution scolaire ou l’école de devoirs pendant le premier confi­ne­ment. Dans cette deuxième phase, travaillant avec des enfants de 5 à 11 ans, nous parve­nons à main­te­nir 45 % de l’offre d’animation et donc des contacts. Pour les familles en diffi­cul­tés psycho-sociales, par peur de la conta­mi­na­tion, cette deuxième vague peut signi­fier de nouveau un repli en vase clos géné­ra­le­ment peu propice au déve­lop­pe­ment des enfants. 

Alors pour faire face, l’équipe se réin­vente : des acti­vi­tés extra­or­di­naires ont été menées lors de la « semaine rallon­gée » d’automne : une sortie au bois, prétexte à travailler l’expression orale et le voca­bu­laire mais aussi à éveiller les enfants aux merveilles de la nature ; une jour­née « jeux péda­lu­diques » afin de favo­ri­ser son déve­lop­pe­ment person­nel et d’exercer ses compé­tences diverses. Les vacances scolaires ont égale­ment été mises à profit pour permettre à l’équipe de se lancer, en complé­ment du travail en présen­tiel, dans le soutien à distance avec les enfants grâce à l’outil Class­room.

La période n’est pas simple à traver­ser ni pour le public, ni pour nous suite aux incer­ti­tudes et à l’anxiété qu’elle char­rie mais elle ne dimi­nue pas notre ambi­tion d’une égalité face aux appren­tis­sages scolaires et d’une société construite sur base du « libres, ensemble ». ♣♣♣

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