• Audrey Taets
    coordinatrice du service Solidarité

L’État dans quel état ? De quel monde d’après voulons-nous ?

Le 12 novembre dernier, s’est tenue en ligne (au vu des circons­tances sani­taires) une confé­rence dont l’objet était L’État dans quel état ? De quel monde d’après voulons-nous ?

La ques­tion de l’histoire de notre modèle social, des trans­for­ma­tions subies par l’État ces trente dernières années, ainsi que leurs consé­quences ont été présen­tées par Edouard Delruelle (profes­seur de philo­so­phie poli­tique à l’ULiège et président de Soli­da­ris). Aline Fares (autrice de la confé­rence gesti­cu­lée Chro­niques d’une ex-banquière) nous a, quant à elle, expli­qué les méca­nismes opérant derrière les plans de relance mis en œuvre par les gouver­ne­ments et censés endi­guer la catas­trophe sociale renfor­cée et accé­lé­rée par la pandémie.

Une critique du néoli­bé­ra­lisme d’État a été avan­cée. Edouard Delruelle a plaidé la néces­sité de refon­der un pacte social en lui assi­gnant l’objectif de la protec­tion sociale dans la soute­na­bi­lité écolo­gique, tout en dépas­sant les limites struc­tu­relles du pacte exis­tant en termes d’oppression de genre et de race. Aline Fares a pour sa part souli­gné l’urgence d’arrêter d’alimenter la machine capi­ta­liste en injec­tant des capi­taux sans fin dans les banques, et ce lors de chaque crise. Il s’agit là, selon elle, d’un méca­nisme de l’État néoli­bé­ral qui ne profite ni à l’économie réelle, ni aux services essen­tiels à la popu­la­tion, ni aux personnes les plus fragi­li­sées par la pandé­mie. Elle a pointé l’intérêt que nous avions à reprendre le contrôle collec­tif de nos banques et des secteurs essen­tiels afin de déter­mi­ner démo­cra­ti­que­ment ce qui mérite d’être sauvé.

À l’issue de la confé­rence, un débat en ligne a permis au public de poser des ques­tions en direct. Le rôle de l’Europe dans la trans­for­ma­tion sociale, le Green New Deal ou encore le dogme de la crois­sance y ont été discutés. ♣♣♣


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