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Répression sans précédent des militants saoudiens des droits humains

Amnesty International se mobilise depuis plusieurs mois pour le blogueur saoudien Raif Badawi. Celui-ci a été condamné en 2014 par l’Arabie saoudite pour la création d’un site internet intitulé « Libérez les libéraux saoudiens », et pour avoir prétendument insulté l’Islam. Pour Amnesty, Raif est un prisonnier d’opinion, condamné pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion.

Raif Badawi a été condamné à 10 ans de prison et 1 000 coups de fouet, assortis d’une interdiction de voyager pendant 10 ans à l’issue de sa peine, d’une interdiction d’utiliser les médias et d’une amende de 1 million de riyals saoudiens (environ 226 000 €). La sentence prévoit qu’il reçoive 50 coups de fouet chaque vendredi, et ce pendant 20 semaines, afin d’atteindre 1 000 coups. La flagellation constitue une violation de l’interdiction absolue de la torture et des autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, inscrite dans le droit international. Le 9 janvier 2015, le blogueur a été flagellé pour la première fois après la prière, en public, devant une mosquée à Djedda. Un mouvement international de contestation de cette sentence cruelle, mené par Amnesty, a cependant permis de faire pression sur le gouvernement saoudien. En effet, des centaines de personnes se rassemblent chaque semaine ou chaque mois devant les ambassades saoudiennes pour demander l’annulation de la flagellation et la libération de Raif. De plus, plus d’un million de personnes ont signé notre pétition. Grâce à cette mobilisation, la flagellation est reportée chaque vendredi. Cependant, la sentence n’est pas annulée et Raif est toujours en danger. D’après des rumeurs, suite à une réforme judiciaire, le tribunal pénal de Djedda pourrait rejuger Raif Badawi pour apostasie, un crime passible de la peine de mort en Arabie saoudite.

Raif Badawi n’est pas le seul prisonnier d’opinion du pays. Les autorités mènent une guerre ouverte contre les défenseurs des droits humains incluant des avocats, des professeurs ainsi que des journalistes. Ils sont condamnés pour des faits tels que : « rupture d’allégeance et désobéissance au souverain » ou « manipulation de l’opinion publique contre les autorités ». Certains sont emprisonnés sans inculpation ni jugement et subissent des mauvais traitements en toute impunité. L’avocat de Raif Badawi, Waleed Abu al Khair, fait partie de ces prisonniers d’opinion.

Pour soutenir Raif, Waleed et les autres prisonniers d’opinion saoudiens, Amnesty vous propose de : signer et partager notre pétition, participer à nos manifestations mensuelles devant l’ambassade à Bruxelles et accrocher un cadenas, envoyer des messages de solidarité, demander à la Belgique de prendre une position ferme et interpeller les autorités saoudiennes sur Twitter.

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