• Catherine Maréchal
    directrice

Femmes entre vigilance et résistance

Du 13 au 26 octobre prochain, le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège propo­sera une quin­zaine d’activités, « La résis­tance des femmes en actes », consa­crée aux droits des femmes. Divers temps forts seront propo­sés à La Cité Miroir dont trois expo­si­tions Femmes sous oppres­sions, Elle = Lui, réali­sées par le mouve­ment laïque, Vous ne pouvez pas rester comme ça madame par la Fédé­ra­tion Wallo­nie-Bruxelles, qui seront accom­pa­gnées d’animations et d’une guidance active pour sensi­bi­li­ser à la ques­tion du genre et des violences faites aux femmes.


Films sur demande ou projec­tions, table ronde abor­dant la repré­sen­ta­tion des femmes dans la société seront propo­sés. Le docu­men­taire Femmes machines revien­dra sur la grève histo­rique des travailleuses de la Fabrique Natio­nale en 1966 qui, s’appuyant sur le Traité de Rome, reven­di­quaient l’égalité sala­riale, et fera le lien avec aujourd’hui.

Enfin, deux spec­tacles sont program­més : les chants a capella du groupe Anakrouze 2 et la pièce Dans les draps de Morphée, sur la diffi­culté, pour les victimes de viol, d’être enten­dues et de recons­truire leur dignité.

CC-BY-NC-SA Flickr​.com – MediActivista

Par ses actions d’éducation perma­nente, le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège souhaite affir­mer que certains prin­cipes univer­sels doivent être défen­dus au-delà des cultures et des croyances, et ce au nom de la dignité de chacun et chacune. Certes, la Décla­ra­tion univer­selle des droits de l’homme de 1948 promet à tous les êtres humains la jouis­sance de leurs droits sans discri­mi­na­tion, les droits humains et le droit inter­na­tio­nal ont néan­moins conti­nué à être très large­ment façon­nés par des hommes. Pour y parve­nir, l’éducation à l’égalité des sexes et au dépas­se­ment des stéréo­types liés au genre doit impré­gner l’éducation formelle et infor­melle1.

Les violences faites aux femmes s’expriment souvent dans le milieu fami­lial. Or, la sépa­ra­tion nette entre sphère « publique » et sphère « privée » a empê­ché les femmes de réali­ser leurs droits pendant des décennies.

Les violences faites aux femmes s’expriment souvent dans le milieu fami­lial. Or, la sépa­ra­tion nette entre sphère « publique » et sphère « privée » a empê­ché les femmes de réali­ser leurs droits pendant des décen­nies. C’est en effet seule­ment après la Confé­rence mondiale de Vienne sur les droits humains en 1993 que les obli­ga­tions en rela­tion avec la violence à l’égard des femmes ont été expres­sé­ment traduites dans les décla­ra­tions et conven­tions internationales.

Aujourd’hui dans le monde, en Europe, des femmes risquent leur vie, parce qu’elles s’engagent pour les droits des femmes ou subissent des viola­tions de leurs droits. Celles-ci peuvent prendre diffé­rentes formes (violences conju­gales, violences sexuelles, morta­lité mater­nelle, muti­la­tions géni­tales fémi­nines, etc.) et leurs auteurs demeurent trop souvent impu­nis. À titre d’exemple, une femme sur sept en Belgique a été victime d’un viol hors du couple (Amnesty et Dedi­ca­ted, 2014).

L’objectif du Centre d’Action Laïque de la Province de Liège est de donner des pistes d’actions posi­tives face à des situa­tions inac­cep­tables. Rendez-vous en ce mois d’octobre !


  1. Le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège est ainsi notam­ment membre du Collec­tif liégeois de lutte contre les muti­la­tions géni­tales fémi­nines (MGF), qui consti­tuent une atteinte inac­cep­table à l’intégrité physique des femmes et une pratique assi­mi­lable à la torture.
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