Peut-on rire de tout ?

Ce à quoi Desproges répon­dait « Oui l’on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui… », la réflexion est tout à fait perti­nente, sans aucun doute.

Perti­nente… mais pour parler du sujet qui nous occupe c’est-à-dire de l’impertinence, il faut bien recon­naître que si celle-ci amène quel­que­fois le rire, son objet premier n’est pas celui-là !

Le diction­naire de la langue fran­çaise en donne la défi­ni­tion suivante ; Imper­ti­nence :  manière d’agir qui relève de l’arrogance. A contra­rio,  la défi­ni­tion de perti­nent est : qualité de ce qui est juste… Cela donne l’impression que ces deux mots ont fait un mauvais mariage !

À vrai dire, en en cher­chant les diffé­rentes signi­fi­ca­tions, on remarque que les défi­ni­tions qui sont acco­lées au mot « imper­ti­nence » datent du siècle précé­dent et servent géné­ra­le­ment à signi­fier une atti­tude arro­gante vis-à-vis du pouvoir, des plus puis­sants dans les grades sociaux, voire une atti­tude impo­lie « l’impertinence ».

Aujourd’hui sous l’impulsion des Desproges, Coluche ou autres Proust, l’impertinence me semble plus liée à un regard objec­tif, réel­le­ment analy­tique de véri­tés menson­gères que l’on nous assène à tous moments.

Mais voilà : si le diction­naire n’en donne pas une défi­ni­tion pleine, il nous propose en coro­laire une série de 13 syno­nymes … dans lesquels effec­ti­ve­ment se loge tran­quille­ment l’impertinence.

Je les propose à votre réflexion : arro­gance, culot, désin­vol­ture, effron­te­rie, hardiesse, impo­li­tesse, impu­dence, incon­ve­nance, incor­rec­tion, indé­cence, inso­lence, irres­pect, irrévérence.

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L’art engagé, une nécessité !