• Colette Mertens
    coordinatrice au service Animations locales de Seraing

Un livre sur le Molinay !

Autre­fois lieu de commerces floris­sants et de fierté ouvrière, le quar­tier du Moli­nay à Seraing, niché au pied d’un des hauts-four­neaux d’une sidé­rur­gie en péril, offre aujourd’hui une image de déshé­rence. Aussi, en 2007, le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège y a‑t-il mené une étude pros­pec­tive sous la direc­tion de l’Institut Destrée, centre de recherche euro­péen sur le déve­lop­pe­ment territorial. 

L’originalité de cette démarche trans­po­sée au quar­tier est l’énergie mise pour y inté­res­ser et y faire parti­ci­per acti­ve­ment l’ensemble des acteurs locaux. La suite s’énonce via le slogan « Moli­nay : un quar­tier où il fait bon vivre ensemble » et traduit la volonté de plusieurs acteurs de conju­guer leurs efforts pour rele­ver les défis énon­cés suite à ce travail d’intelligence collec­tive, chacun en fonc­tion de ses moyens et de ses prérogatives.

La publi­ca­tion d’un livre de valo­ri­sa­tion du quar­tier consti­tue l’une des actions que le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège a souhaité mener pour soute­nir le quar­tier et ses habi­tants dans leur quête d’un avenir meilleur. Au Moli­nay comme ailleurs, il est impos­sible de gran­dir si le regard de l’autre vous éteint. Un des enjeux impor­tants pour l’avenir du quar­tier est donc de prendre de la distance avec l’image de décré­pi­tude qui rend opaque à l’œil distrait la richesse des êtres humains qui en animent les rues. Entre démarche artis­tique et repor­tage socio­lo­gique, l’ouvrage réalisé et publié par le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège prend pour fil conduc­teur la vie du quar­tier pendant la jour­née du mercredi. Les clichés réali­sés par Cathy Alva­rez, jeune artiste photo­graphe liégeoise, y révèlent une réalité peu connue illus­trant les moments de vie d’un envi­ron­ne­ment atta­chant qui devraient aider le lecteur à aigui­ser son regard sur une réalité tout en chaleur humaine cosmo­po­lite, mais aussi, le cas échéant, aider les habi­tants à retrou­ver la fierté ô combien légi­time d’être ce qu’ils sont.

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