• Florence Wastelain
    secrétaire de la Raison de Spa

Large succès pour la conférence « Quel avenir pour les cours de morale et de religions ? »

Le 6 mai dernier, le Cercle de Libre Pensée « La Raison » de Spa et la Maison de la Laïcité de Malmedy avaient le grand plai­sir d’accueillir Madame Hélène Hasard, prési­dente du Conseil de la morale laïque et de l’Association des profes­seurs de morale laïque de la province de Liège, Madame Nadia Geerts, agré­gée en philo­so­phie, profes­seur de morale pendant 17 ans et initia­trice du R.A.P.P.E.L., et Monsieur André Dumou­lin, poli­to­logue et chargé de cours asso­cié à l’Université de Liège, pour une confé­rence-débat sur le thème « Quel avenir pour les cours de morale et de religions ? ».

Pour Madame Hasard, les cours de morale et de reli­gions sont néces­saires parce qu’ils permettent une approche plurielle, globale, struc­tu­rante et éduca­tive. Ils sont la vitrine, la richesse de notre ensei­gne­ment et le reflet de notre diver­sité. Ils sont le lieu privi­lé­gié de l’éducation et une source d’inspiration pour les élèves. Ils aident les jeunes à deve­nir auto­nomes, à être des citoyens respon­sables, prêts à prendre leur place dans la société. La forma­tion civique doit s’organiser à tous les niveaux et avec tous les enseignants.

C’est pour­quoi, Madame Geerts prône le rempla­ce­ment de ces cours dits philo­so­phiques par un cours commun à tous les élèves, espace de discus­sions, de règle­ment de conflits pour le « vivre ensemble », où la méthode du libre examen serait propo­sée à tous, même aux croyants, car il n’est pas outran­cier d’appréhender sans préju­gés les ques­tions qui se posent…

Pour Madame Geerts, en revanche, ces cours sont obso­lètes. Ils coûtent cher (7 cours philo­so­phiques diffé­rents), et parfois le choix des élèves ne repose pas toujours sur des motifs très perti­nents (profes­seur souvent absent, peu de travail à effec­tuer, etc.) ou alors, certains élèves ne se recon­naissent dans aucun culte reconnu (par ex : les témoins de Jého­vah) et sont obli­gés de suivre des cours non adap­tés à leurs croyances. De plus, les ensei­gnants font ce qu’ils veulent dans leurs classes, car les chefs d’établissement ne peuvent pas les inspec­ter. Or, la forma­tion des profes­seurs de cours philo­so­phiques pose aussi problème : n’importe qui peut donner le cours de morale, les profes­seurs n’étant pas dési­gnés par le Centre d’Action Laïque, alors que les autres cultes nomment eux-mêmes les profes­seurs de leur courant de pensée. Il existe d’énormes dispa­ri­tés dans la forma­tion de ces profes­seurs. C’est pour­quoi, Madame Geerts prône le rempla­ce­ment de ces cours dits philo­so­phiques par un cours commun à tous les élèves, espace de discus­sions, de règle­ment de conflits pour le « vivre ensemble », où la méthode du libre examen serait propo­sée à tous, même aux croyants, car il n’est pas outran­cier d’appréhender sans préju­gés les ques­tions qui se posent… Ce cours serait un cours de citoyen­neté afin de  former réel­le­ment les élèves à cet aspect de la vie en société.

Après avoir exposé leurs argu­ments respec­tifs, un enri­chis­sant débat avec la salle, comble, a pris place, afin de répondre aux ques­tions que chacun d’entre nous se pose en la matière.

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