• Audrey Taets
    Audrey Taets
    coordinatrice du service Solidarité

Le droit à la solidarité : à la croisée des chemins !

Le service Solidarité du Centre d’Action Laïque de la Province de Liège a pour objectif de promouvoir la connaissance des luttes sociales d’hier et d’aujourd’hui.

Si les inégalités sociales ont toujours existé, elles ont aussi ardemment été combattues. La législation sociale, faut-il le rappeler, n’a pas toujours existé et les luttes pour son établissement ont rencontré de nombreuses résistances. Rien n’est pourtant acquis et il reste encore beaucoup à construire et à défendre ensemble … Le risque existe toujours de perdre le sens de la solidarité sociale. Le ser­vice Solidarité entend bel et bien combattre cette menace.

Pour sensibiliser les jeunes à ces questions sociales, nous propo­sons des outils pédagogiques ainsi que d’autres activités tels des voyages thématiques, tables rondes, projections de films … Il s’agit d’animations scolaires qui favorisent, chez les jeunes mais aussi chez les adultes, une prise de conscience du rôle d’acteur social qu’ils ont à jouer sur les réalités socio-économiques et politiques contemporaines.

Deux outils pédagogiques viennent d’être finalisés visant particulièrement ces objectifs : un jeu de rôle pour appréhender l’histoire des avancées sociales et l’établissement de la sécu­rité sociale ainsi qu’un dossier pédagogique sur la chanson engagée.

Cette mise en situation ouvre un espace de discussions mettant ainsi en œuvre les rapports de force qui peuvent exister entre différents groupes sociaux. Les jeunes vont ainsi faire l’expérience de la concertation sociale pour sortir de la crise à laquelle ils sont confrontés.

Le jeu de rôle cherche à mettre en situation les apprenants face à la problématique de la ques­tion sociale à la fin du 19ème siècle. Des participants incarnent des ouvriers, d’autres des patrons. L’objectif est de mettre en scène les différents acteurs en fonction de fiches de personnage qui expliquent de manière particulièrement détaillée leur condition de vie de l’époque. La fiche décrit aussi une situation/un contexte spécifique : un conflit social a lieu et il est urgent de trouver des solutions.

Cette mise en situation ouvre un espace de discussions mettant ainsi en œuvre les rapports de force qui peuvent exister entre différents groupes sociaux. Les jeunes vont ainsi faire l’expérience de la concertation sociale peur sortir de la crise à laquelle ils sont confrontés.

Par ce jeu de simulation, les par­ticipants réagissent à la situation dans laquelle ils sont placés, à partir de leur connaissance et de leur vécu. L’animation qui succède au jeu, permet une exploita­tion pédagogique indispensable pour permettre aux participants d’une part de comprendre ce qui s’est passé lors du jeu et d’autre part de transposer la situation proposée dans un contexte historique. Les jeunes sont amenés à s’exprimer sur le ressenti et les émotions suscitées par l’expérience : impuissance, sentiment d’injustice, frustrations … Une mise à distance par une analyse fine de ce qui s’est joué dans le groupe est ensuite proposée. En conclusion, un retour à la réalité et à la question du rôle des mouvements sociaux dans l’établissement de la législation sociale et de la sécurité sociale permet l’articulation du présent avec le passé auquel il s’arrime.

Le dossier pédagogique « Chanson engagée mais pas dégagée » est quant à lui un outil non exhaustif qui ne se targue aucunement de faire état de tous les courants musicaux contestataires actuels ou pas­sés. Il tente néanmoins, grâce à des exemples évocateurs, de démontrer les liens évidents et étroits existant entre musique, ­société et pouvoir politique.

Cette manière ludique pour ap­préhender une matière peut sembler difficile à aborder avec les jeunes mais cette option pé­dagogique a le mérite de sortir l’apprenant de l’écoute passive et de lui offrir l’opportunité d’être acteur de son apprentissage !

Le dossier pédagogique « Chanson engagée mais pas dégagée » est quant à lui un outil non exhaustif qui ne se targue aucunement de faire état de tous les courants musicaux contestataires actuels ou pas­sés. Il tente néanmoins, grâce à des exemples évocateurs, de démontrer les liens évidents et étroits existant entre musique, ­société et pouvoir politique. Plus largement, il s’agit d’offrir des pistes de réflexion et des outils de compréhension pour appré­hender la chanson et la mu­sique comme un fait social à part entière, qui n’échappe pas aux enjeux d’un lieu et d’une époque donnés. Le dossier pé­dagogique est accompagné d’un CD où l’on trouve certains extraits musicaux auxquels nous faisons référence. Après chaque chapitre, des questions et pistes de débats sont proposées. Des activités pédagogiques complé­mentaires sont suggérées à la fin du dossier : blind test, analyse de chanson …

Cet outil pédagogique a été conçu comme un objet de résistance créative. Il montre combien la parole, la musique, ont un pouvoir de transformation. Pouvoir de transformer le monde, transformer les comportements, pouvoir mobilisateur …

Cet outil pédagogique a été conçu comme un objet de résistance créative. Il montre combien la parole, la musique, ont un pouvoir de transformation. Pouvoir de transformer le monde, transformer les comportements, pouvoir mobilisateur …

A côté de ses nouveaux outils, le service Solidarité reste tou­jours engagé dans des actions collectives tel le « Tempo Color, au rythme du développement durable ». Cette année (du 8 au 14 octobre 2010) nous proposerons plusieurs conférences sur le thème « des quatre crises qui secouent la planète » mais aussi sur la désobéissance civile non violente. D’autre part, dans ce cadre, un processus pédagogique à la carte sera développé tout au long de l’année. Il offrira aux professeurs et à leurs élèves l’opportunité de travailler la question « des colères pour la terre ».

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