• Jacqueline Slepsow
    coordinatrice du service Droits humains

IVG : le droit de décider !

Si la loi belge de dépé­na­li­sa­tion partielle de l’avortement votée en avril 1990 permet l’avortement sous certaines condi­tions, il n’en reste pas moins que pour les mili­tants sensibles à la cause des femmes, elle doit être élar­gie au nom de la liberté de choix, de la promo­tion de la santé publique et du droit des femmes à choi­sir leur vie sans risque de sanc­tions pénales à la clé. 

Suite au réexa­men de cette loi en juillet, le rêve aurait pu deve­nir réalité, mais mani­fes­te­ment, il faudra encore attendre.

Parce que l’IVG doit être un droit et non un délit, des centaines d’hommes et de femmes de tous hori­zons se sont rassem­blés ce dimanche 10 septembre à Bruxelles, pour mani­fes­ter en slogans, en chants, en danses et de manière parfois très symbo­lique leur désac­cord face au nouveau projet de loi. Celui-ci n’améliore en rien le droit des femmes à dispo­ser de leur corps et réaf­firme des peines d’emprisonnement pour les femmes et les méde­cins qui ont l’effronterie de sortir du rang.

Une délé­ga­tion liégeoise de 45 personnes s’est jointe à la cara­vane des femmes, initiée par le collec­tif des 350, aux côtés d’associations de femmes, de méde­cins, d’avocats, de plan­nings fami­liaux. Ils réclament une réelle léga­li­sa­tion de l’avortement abro­geant les condi­tions jugées obso­lètes et infan­ti­li­santes pour les femmes, et prenant mieux en compte leur vécu.

C’est tout un pan de la société civile qui a ainsi exercé son droit d’exprimer que forcer une femme à pour­suivre une gros­sesse est indigne d’une démo­cra­tie et que pour être respec­tées, les lois doivent être justes.

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