Aux urnes, citoyennes et citoyens !

  • Florence Wauteletjuriste, chargée de missions « Étude & Stratégie » au Centre d’Action Laïque
Les échéances électorales constituent un moment capital pour toutes et tous. Le Centre d’Action Laïque (CAL) a saisi ce momentum afin de rappeler les valeurs fondamentales qui sous-tendent son action mais également de s’adresser aux représentants politiques et aux citoyens. Fruit d’un travail collectif, né de la plume de toutes les régionales, de Bruxelles à la Picardie, en passant bien sûr par Liège, ce mémorandum reflète les revendications et préoccupations du mouvement laïque qui sont du ressort des communes et des provinces. [...]

Le vote communautaire : réalité ou fiction ?

  • Marco Martiniellodirecteur du Centre d’Étude de l’Ethnicité et des Migrations
La question est d’autant plus intéressante que dans notre système politique fédéral régionalisé, le vote communautaire est d’une certaine manière la règle sauf en région bruxelloise (seuls les électeurs bruxellois peuvent choisir de voter pour des candidats francophones ou néerlandophones). Étrangement, lorsqu’on parle du « vote communautaire », ce n’est généralement pas à cette réalité que l’on fait référence mais essentiellement à la manière de voter des électeurs étrangers et des descendants d’immigrés. Une idée diffuse, et en même temps d’autant plus tenace, est que ces électeurs tendent à voter pour des candidats de la même origine nationale ou ethnique, de la même couleur de peau ou de la même religion. Compte tenu de la démographie locale et de la situation géopolitique mondiale, c’est aujourd’hui en premier lieu la question du vote musulman qui fait peur, et qui est agitée notamment par l’extrême droite. [...]

La religion fait-elle son grand retour en politique ?

  • Caroline Sägessercollaboratrice à l’Observatoire des religions et de la laïcité (Orela)
Le micro-parti Islam a fait une irruption fracassante dans la scène politico-médiatique belge ce printemps. En 2012, sa participation aux élections communales, soldée par l’élection de deux conseillers communaux, n’avait pas provoqué autant de craintes et de débats. C’est que depuis, une vague d’attentats terroristes meurtriers en Europe ont attisé la peur de l’islamisme. Le programme, mais surtout l’attitude des représentants de ce parti, qui refusent de serrer la main des femmes ou même de les regarder en leur parlant, a suscité une réprobation générale et des volontés d’interdiction de la formation politique. À côté d’autres principes, on a invoqué la laïcité pour justifier cette volonté d’interdiction. [...]