- Isabelle Leplat,
déléguée au service Communication
LIÈGE : HOMMAGE CIVIL AUX VICTIMES
Suite à l’explosion d’un immeuble de la rue Léopold, à Liège, les autorités publiques ont décidé d’organiser une cérémonie d’hommage aux personnes tragiquement disparues. Le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège a rapidement plaidé pour un hommage civil plutôt qu’interconvictionnel.
Petit retour en arrière : à quelques jours de la cérémonie, le Gouverneur de la province de Liège invite des représentants des cultes et de la laïcité afin d’envisager l’orientation à donner à l’événement. Autour de Michel Foret sont ainsi réunis des représentants de Willy Demeyer, Bourgmestre de Liège, Aloys Jousten, évêque de Liège, mandaté pour représenter les autres cultes, Jacques Smits, directeur du Centre d’Action Laïque de la Province de Liège ainsi que quelques personnes chargées de l’aspect purement logistique de la préparation (protocole, sécurité…).
À l’entame des discussions, la cathédrale Saint-Paul a d’ores et déjà été désignée pour accueillir la cérémonie. « Le choix du lieu était irréversible à ce moment-là, puisque nous étions à cinq jours de l’événement. La décision était prise, à la fois par les autorités publiques et par l’évêque de Liège », explique Jacques Smits. La marge de manœuvre se situe donc sur le terrain de l’élaboration du programme, qui s’est déroulée dans un esprit constructif : le souhait du Centre d’Action Laïque de la Province de Liège d’une cérémonie civile a déterminé l’articulation de la journée. Les interventions de Michel Foret et de Willy Demeyer ont ainsi encadré les discours des mandataires laïque et religieux.
Du côté des laïques, les échos ont été positifs, avec un regret pour le choix du lieu. Il est vrai que ce type d’événement a des résonances particulières puisque c’est au lendemain de l’incendie du grand magasin innovation, à Bruxelles, que s’est créé le Centre d’Action Laïque : la cérémonie religieuse qui a suivi, où les familles des victimes n’appartenant à aucune confession n’ont pas été prises en compte, a poussé les associations laïques à se fédérer. Avec l’hommage aux victimes de la catastrophe ferroviaire de Buizingen, un nouveau pas a été franchi dans la laïcisation des cérémonies publiques, même si d’aucuns jugent le choix du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles peu judicieux.
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