• Renaud Erpicum
    coordinateur au service Actions locales de Seraing

Retour sur le projet d'ateliers de soutien à la réussite de soutien à la réussite

Ludo1 a 11 ans, il est né en Italie, bien qu’il ne sache pas écrire, il parle l’espagnol et le portu­gais, bara­gouine quelques mots en italien, yougo­slave et fran­çais. Il fait partie de ceux qu’on appelle « les gens du voyage ».

Hugo est né à Seraing et l’école, ce n’est pas son truc, à 12 ans il est en 5e année et rêve de rejoindre son père pour aller répa­rer des voitures. a l’école, on le connaît bien, c’est « la petite crapule ». Il faut dire qu’il cogne sur tout ce qui bouge… Histoire qu’on fasse enfin atten­tion à lui.

Behzad est d’origine turque, c’est sa grande sœur, Leyla, 12 ans, qui s’est char­gée de son inscrip­tion en 3e mater­nelle car ses parents « ne parlent pas la langue ». Behzad devrait être suivie par une logo­pède mais elle ne parvient pas à obte­nir des résul­tats suffi­sants au test du centre PMs (Psycho Medico social), pour­tant obli­ga­toires pour permettre une telle inter­ven­tion. Behzad n’est pas stupide, loin de là même. Mais étant arri­vée il y a un an à peine, elle ne parle pas français…

L'Atelier offre un cadre valo­ri­sant pour apprendre.

Boris est origi­naire des pays de l’est, il est arrivé en Belgique cette année et se sent un peu seul. Garçon sympa­thique, il comprend bien le fran­çais mais le parle peu. Par contre, il a la bosse des maths !

Jason est en 2e année et a de gros problèmes de concen­tra­tion. Dans sa classe, Madame Lidyne s’arrache les cheveux car chaque enfant ou presque aurait besoin d’une sérieuse remise à niveau avant même de penser pouvoir enfin abor­der le programme de l’année. Julie a 9 échecs cette période, Julie s’en fout de toute façon elle pense qu’elle est bête … la liste est longue.

À ces enfants, à ces profes­seurs, les ateliers de soutien à la réus­site offrent une forme de réponse simple et indi­vi­dua­li­sée. En parte­na­riat avec l’école Morchamps, ce projet de remé­dia­tion, qui a pour maîtres mots « valo­ri­sa­tion », « estime de soi » et « ludisme » permet plus que jamais aux enfants en décro­chage de rattra­per le train de la réussite.


  1. Ces données, bien qu’inspirées de situa­tions réelles, ont été retra­vaillées pour préser­ver l’anonymat du public.
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