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Constance Marée,
déléguée au service Solidarité
Violence sociale, violence d’État en démocratie
Le 27 mai dernier, dans le cadre des activités organisées pour les 150 ans de la Commune de Paris, s’est tenue, sous forme de webinaire, une conférence intitulée Violence sociale, violence d’État en démocratie. Cette rencontre a permis de revenir sur les logiques de violences en démocratie et leur évolution, qu’elles soient le fait de groupes luttant pour leurs droits ou de l’État.
Francine Bolle, docteure en Histoire, maîtresse de conférences à l’Université libre de Bruxelles, et coordinatrice de l’Institut Marcel Liebman a retracé l’histoire de l’utilisation de la violence au sein des mouvements ouvriers afin de questionner la conception d’un apaisement linéaire des luttes sociales, d’un déclin des violences. Son exposé a démontré que de très nombreux facteurs ont une influence sur l’usage de la violence dans les luttes et grèves ouvrières, et qu’il est impossible de déterminer comment l’évolution de ceux-ci impacteront le futur des luttes sociales.
Fabien Jobard, sociologue, directeur de recherche au CNRS (CESDIP) et co-auteur de l’ouvrage Politiques du désordre, est quant à lui revenu sur les mouvements sociaux récents, et a pointé l’évolution d’une tendance séculaire à la pacification vers un retour actuel à des affrontements plus violents dans un contexte de tension sociale accrue. La violence entre acteurs des luttes sociales et État s’intensifient lorsque les inégalités se creusent.
Le débat qui a suivi a permis de faire émerger diverses questions du public sur la gestion de la violence en démocratie, et notamment celle des casseurs, ou de sa nécessité pour les luttes sociales, mais aussi de l’impact des syndicats dans les conflits sociaux.
Si ces thématiques vous intéressent, cette conférence est disponible au visionnage sur la chaîne Youtube du Centre d’Action Laïque de la Province de Liège.
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