Rassemblement pour le droit à l’IVG : mobilisation de plus de 120 personnes à Liège !

Ce lundi 28 septembre, journée mondiale pour le droit à l’IVG, plus de 120 personnes se sont rassemblées ce midi devant le palais de justice de Liège pour exiger le droit à l’avortement pour TOUTES les femmes. Des servantes écarlates symbolisaient l’instrumentalisation du corps des femmes, objet politique.
Dans sa prise de parole, Véronique de Keyser, présidente du Centre d’Action Laïque, n’a pas manqué de pointer les responsabilités qui incombent à nos élus : Il n’est pas acceptable que, pour sortir de la crise politique actuelle, une des contreparties pour former un gouvernement soit cette loi emblématique en faveur des femmes. Une loi qui ne coûte rien en termes budgétaires, mais qui demande en revanche du courage politique pour ne pas céder au chantage.
Aux quatre coins de la planète, l’accès à l’avortement médicalisé reste minoritaire et conditionné. Même quand il est autorisé, ce droit est remis en question voire menacé.
En Belgique, la crise du Covid a provoqué une diminution des demandes d’interruption volontaire de grossesse (IVG) : accès restreint à la contraception ou encore, pendant les semaines de confinement, difficulté d’accès aux centres de planning. Il est plus que jamais nécessaire que les familles politiques qui ont cosigné la proposition de loi en discussion visant à élargir le droit à l’IVG tiennent leur parole à l’égard des femmes et surtout des plus vulnérables.
Depuis des dizaines d’années, les mouvements féministes et les professionnel.le.s de la santé qui accueillent les femmes en Belgique sont mobilisés et le resteront tant que cela sera nécessaire. Ils tiennent à le rappeler plus que jamais en cette journée mondiale pour le droit à l’avortement et appellent à voter la nouvelle proposition de loi améliorant les conditions légales pour une IVG. En faisant de cette proposition de loi un enjeu des négociations gouvernementales, notre pays doit faire face au retour d’une logique idéologique – basée sur la stigmatisation et la criminalisation des femmes – alors que c’est d’un droit à la santé et à l’autonomie de décision des femmes qu’il s’agit.

Publié le 28/09/20