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Bernard Bolly,
directeur Form’Action André Renard
Le changement, une obligation pour le progrès humain
Depuis le début de la crise économique actuelle qui s’est abattue avec violence sur l’Europe en particulier, de nombreuses voix s’élèvent pour tirer le signal d’alarme sur la problématique de l’évolution de l’industrie européenne.
La Classe Technologie et Société de l’Académie Royale de Belgique par son manifeste « La désindustrialisation de l’Europe » met l’accent sur la nécessité d’enrayer le processus si l’on veut éviter la montée du chômage et de manière plus générale la paupérisation du continent.
Nous devons refuser totalement à nous résigner au déclin de notre région et à se dire qu’il n’y a pas d’autres perspectives. La dynamique de progrès est bien lancée en Wallonie (Pôles de compétitivité, Creative Wallonia, …) mais nous devons impérativement amplifier le mouvement et l’accélérer.La mobilisation, l’implication et la collaboration de TOUS les acteurs, politiques et publics (administrations,…), socio-économiques, scientifiques, culturels, du monde de l’éducation sont essentielles autour d’un même projet de développement économique.
La taille de la Wallonie est un atout (celui d’une PME). Il en est de même de nos «signatures » génétiques et culturelles, en particulier notre approche « pragmatique » et efficiente en matière de créativité. C’est par l’innovation que nous assurerons la transformation durable de nos industries « traditionnelles » structurant autour d’elles un « halo » d’entreprises de « services » porteuses d’emploi.
Par ailleurs au fil des dernières années, l’économie wallonne s’est diversifiée, son portefeuille d’entreprises et d’activités s’est consolidé et équilibré. à côté des industries traditionnelles, d’autres entreprises, souvent de type PME, sont apparues dans des secteurs nouveaux (biotechnologie, IT, Pôle Image…).
La preuve est faite qu’on peut continuer à construire « en continuité » sur base de notre tissu actuel mais aussi « en rupture » par rapport à ce dernier. Il est possible de construire chez nous dans d’autres domaines d’activités, et d’innover « autrement » (la thématique « connecting people » n’y est certainement pas étrangère !).
Si nous voulons bâtir cette nouvelle économie, nous devons mener la révolution industrielle qui fait converger l’énergie humaine et la dynamique participative et mobilisatrice, car la synergie entre ces deux « composantes » est génératrice d’intelligence collective. De ces ressources, nous en disposons !
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