- Renaud Erpicum,
coordinateur au service Actions locales de Seraing
Apprendre le vivre ensemble
Ils viennent du Kosovo, de Géorgie, de Turquie, du Maroc ou encore d’Afrique. Arrivés il y a peu, ils ne maîtrisent pas le français. Ils sont nés en Belgique, d’origine francophone ou étrangère à la première, deuxième, troisième… génération, ils habitent un quartier paupérisé : le Molinay.
Ils sont musulmans, agnostiques, athées, catholiques, protestants, bouddhistes… ou ils ne se sont tout simplement jamais posé la question. Ils ont entre 7 et 12 ans, garçons et filles, ils ont participé pendant trois jours et deux nuits au troisième week-end résidentiel d’octobre des ateliers du mercredi à Landene. Dès l’arrivée, le ton est donné : ici on joue, on s’amuse, on bricole, on rit, on découvre, on travaille, on mange, on dort … ensemble !
L’opération se révèle aisée pour certains : plus expérimentés (ils ont déjà une ou deux années d’ateliers derrière eux) ils sont proactifs, joviaux et attentifs à ne laisser personne de côté. D’autres, plus passifs se laissent guider par ces exemples. D’autres enfin, pour de multiples raisons, se mettent en dehors du groupe. Un animateur s’attelera à leur en faire comprendre le pourquoi et à tenter de les aider à s’intégrer au processus.
L’exercice peut s’avérer périlleux. La barrière de la langue, les différences d’âge, de goûts, d’envies, de cultures, de caractères sont nombreuses et peuvent constituer un obstacle de taille pour certains.
Les discussions se déroulent, les réactions fusent, des compromis sont institués, expliqués, ils devront être rappelés… Tous repartiront avec le sentiment d’avoir partagé une formidable aventure humaine.
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