Notre société associe trop souvent la réussite, le travail à la notion d’effort, de souffrance et de sacrifice. Cette vision, héritage judéo-chrétien, relègue ainsi le plaisir et l’amusement au second plan. Comme si prendre du plaisir à ce que l’on fait était nécessairement suspect. Pourtant, les vertus du plaisir dans l’action augmentent le niveau de productivité que ce soit au boulot ou à l’école. Le mouvement laïque, lui, défend le droit de profiter de la vie ici et maintenant. La vie terrestre constitue la seule chance d’épanouissement puisqu’il rejette l’idée d’un au-delà quel qu’il soit. Dans cette conception de la vie, où l’homme est placé au centre, la recherche du bonheur et de celui d’autrui guide nos choix. Le plaisir s’impose alors comme une valeur morale ! Sans pouvoir jouir de son existence, peut-on vraiment s’émanciper ? Le plaisir n’est certes pas un objectif à atteindre à tout prix mais il est source de motivation et d’énergie pour agir. Le plaisir est à la base de notre fonctionnement : il est un véritable moteur.