La guerre 14–18, matrice du XXe siècle

Conférence | 05.11.2018 | Maison de la Laïcité du quartier de Sainte-Walburge

La guerre 14–18, matrice du XXe siècle

Conférence | 05.11.2018 | Maison de la Laïcité du quartier de Sainte-Walburge

par Henri Deleers­ni­j­der, profes­seur d’Histoire et journaliste

Les pays euro­péens se sont étri­pés durant des siècles, et la Grande Guerre a été à l’aune des horreurs un cata­clysme inconnu jusque-là pour le Vieux Conti­nent, encore aggravé par la Seconde Guerre mondiale déclen­chée sur son terri­toire. Il ne peut être ques­tion d’alimenter à nouveau les haines ances­trales entre nations, ferment de funestes lende­mains. Natio­na­lisme et ressen­ti­ment forment à coup sûr un mélange déto­nant, dont l’Histoire a montré à profu­sion combien les réac­tions en chaîne peuvent s’avérer meur­trières. La fin du XIXe siècle et les premières années du XXe ont été marquées par cette esca­lade vers l’extrême, elle-même atti­sée par l’exacerbation du senti­ment natio­nal au détri­ment des valeurs univer­sa­listes. Ce fut parti­cu­liè­re­ment le cas dans les Balkans, l’Empire austro-hongrois et l’Empire alle­mand, mais aussi dans certains secteurs de la Répu­blique fran­çaise. Au final, l’impitoyable engre­nage des alliances aidant, ce sont les peuples d’Europe qui ont fait les frais de ces tensions entre Etats, empor­tés entre 1914 et 1918 par ce que les histo­riens ont nommé la bruta­li­sa­tion du siècle dernier. Quatre ans d’une bouche­rie sans nom, d’une absur­dité ahuris­sante, au cours desquels la Faucheuse fut dura­ble­ment épau­lée par la folie natio­na­liste des hommes.

 

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