par Monsieur Charles Susanne, docteur en biologie. Professeur d’anthropologie et de génétique humaine à la Vrije Universiteit Brussel et à l’Université libre de Bruxelles.

Faut-il avoir peur du transhumanisme ? Les nouvelles technologies se renforcent mutuellement, on parle des NBIC: Nanotechnologies, Biotechnologies, Intelligence artificielle et sciences Cognitives. Cette convergence annonce des métamorphoses radicales: de l’allongement de la vie humaine à des implantations de mémoire dans le cerveau, de la régulation informatique de nos organes à la fabrication de cellules artificielles, de l’augmentation des capacités à l’utilisation de l’intelligence artificielle. Le recul de la mort est à la fois réalité et fantasme, le corps rationalisé et l’esprit matérialisé également. Mais l’être humain continuera à s’adapter, à se transformer et il restera humain : même greffé, augmenté de prothèses, amélioré génétiquement, dopé biochimiquement, stimulé par les sciences cognitives, aidé par des robots, rendu bionique … il gardera son identité humaine.

Il serait vain de nier les possibilités mélioratives qui à long terme seront utilisées. Nous y serons confrontés que nous le voulions ou non. L’être humain voudra toujours améliorer ses conditions de vie, aussi au niveau physique et mental. Le désir d’être amélioré est fondamentalement humain.