Par José-Luis Wolfs, profes­seur, Univer­sité libre de Bruxelles, Centre de recherche en sciences de l’éducation

Les sources de tensions possibles entre science et croyance reli­gieuse à l’école peuvent être très variées (même si le cas le plus emblé­ma­tique est celui du rejet de la théo­rie de l’évolution par une partie des élèves) et elles peuvent débou­cher autant sur un rejet de conte­nus scien­ti­fiques au nom de croyances reli­gieuses que sur diffé­rentes formes de confu­sions et d’amalgames entre les deux registres (concor­disme).
Le but de l’exposé est de tenter de faire succinc­te­ment le point sur la ques­tion en présen­tant : (1) un cadre d’analyse des posi­tion­ne­ments possibles entre le registre expli­ca­tif
scien­ti­fique et les croyances reli­gieuses, (2) les résul­tats d’une enquête réali­sée auprès d’élèves de termi­nale de 18 pays, dont la Belgique, visant à déter­mi­ner dans quelle mesure ces élèves ont une concep­tion de la science sécu­la­ri­sée (auto­nome par rapport à leurs éven­tuelles croyances reli­gieuses) ou au contraire non-sécu­la­ri­sée (sous la dépen­dance ou le contrôle de croyances reli­gieuses), (3) des pistes de réflexion et d’action sur le plan didac­tique, à l’attention en parti­cu­lier des profes­seurs de sciences,
de philo­so­phie-citoyen­neté, d’histoire, de français.