Par Fran­çoise LOUIS-MORIN ED.D. – Socio­logue – Sexologue

Vaste sujet d’une actua­lité brûlante aujourd’hui dans le monde. Chez nous, après avoir arra­ché de haute lutte le droit à la contra­cep­tion, puis à l’avortement, la recon­nais­sance du viol et des agres­sions sexuelles en tant que crimes, nous pensions ces droits acquis pour de bon. Il restait d’autres luttes mais nous avions l’impression d’avancer. Et pour­tant ! Ces droits que nous pensions pérennes sont remis en ques­tion. Et d’autres combats comme ceux contre les violences faites aux femmes, en parti­cu­lier les fémi­ni­cides, sont loin d’être gagnés.

La perti­nence de l’introduction au cours de l’histoire du corps de l’ULB est toujours d’actualité : « Dans toute société, le corps est un enjeu poli­tique, social et écono­mique. C’est un objet sexuel, un instru­ment de travail, un symbole reli­gieux, profes­sion­nel, de genre, de classe ou de race. Á ce titre, il fait, dès la nais­sance l’objet d’un appren­tis­sage. Il convient pour la famille et les insti­tu­tions scolaires de le discipliner. »

Si le corps est un enjeu dans toutes les socié­tés, celui des femmes est parti­cu­liè­re­ment concerné. Nous aurons l’occasion d’aborder pour­quoi et comment les lois des États, les doctrines reli­gieuses, les tradi­tions cultu­relles et/ou fami­liales conti­nuent à affec­ter les droits des femmes sur leur propre corps, chez nous et dans le monde. La vigi­lance pour le main­tien des droits acquis tout comme le combat pour les progrès encore à faire demeurent plus que jamais nécessaires.