« Un film tendre et surprenant »

Un film de Saim Sadiq.
Avec Rasti Farooq, Alina Khan, Sarwat Gilani, Sohail Sameer, Ali Junejo – Durée : 110 min – Présenté en VO
Joyland est le nom d’un authen­tique parc d’attractions de Lahore, la capi­tale du Pakis­tan. Pour les person­nages de ce film, c’est un havre de paix, une paren­thèse enchan­tée hors des devoirs de la vie quoti­dienne. Haider et son épouse Mumtaz coha­bitent avec la famille de son frère, sous le regard sévère du patriarche. Loin des attentes de celui-ci, Haider trouve son épanouis­se­ment dans un nouveau travail : il est engagé en tant que danseur dans un caba­ret érotique pour le show de Biba, une perfor­meuse trans­genre. Haider et Biba tombent rapi­de­ment amou­reux. Mais Joyland dépeint un portrait plus large, nuancé et contem­po­rain, que celui d’un simple triangle amou­reux. Il nous montre que les moments vécus en-dehors du quoti­dien sont aussi magiques et brefs que sur des montagnes russes, asso­ciant l’amertume de la descente à la grisante eupho­rie de la montée. Joyland est aussi la méta­phore d’un système patriar­cal dont personne ne sort vain­queur, un système qui trans­forme en fantômes celles et ceux qui y obéissent.
(d’après Grégory Coutaut du Jour­nal des Grignoux)