par Monsieur Alain Grignard, isla­mo­logue et maître de confé­rence à l’ULiège. Membre de la police judi­ciaire fédérale.

Le confé­ren­cier consi­dère qu'il n'existe pas de défi­ni­tion univer­selle du TERRORISME car, au cours de l'histoire, les « résis­tants » des uns ont été les terro­ristes » des autres. On peut malgré tout le résu­mer par l'usage belli­queux de la terreur. Avec Daesh, le terro­risme a évolué en nous faisant entrer dans une ère émotion­nelle, guidée par la peur. Inca­pable de nous vaincre mili­tai­re­ment, Daesh nous a donc
vaincu socié­ta­le­ment en nous plon­geant dans une ère de sidé­ra­tion … voire de stimu­la­tion pour certains.

L'ISLAMISME est, lui, la lecture poli­tique d'un texte sacré, à laquelle on ajoute une part d'irrationnel. Pour mieux comprendre le phéno­mène, il faut repar­tir aux sources de l'Islam et le contexte de la révé­la­tion de son prophète Maho­met. Celle-ci survient en 622 dans la pénin­sule arabique, une zone de tran­sit de marchands sans véri­table auto­rité poli­tique et domi­née par des tribus gérées par de puis­sants chefs. Une vision holiste s'y impose alors : l'entité n'est pas l'individu, mais la tribu. Après la révé­la­tion, les récits de Maho­met restent peu audibles dans cette société anar­chique et tribale que le prophète veut unir dans la soumis­sion à Dieu. L'organisation de la reli­gion va donc accom­pa­gner l'organisation de la société.

Contrai­re­ment à la reli­gion catho­lique, la créa­tion poli­tique va ici de pair avec la créa­tion de la reli­gion. Le confé­ren­cier analy­sera le phéno­mène de RADICALISATION, et évoquera le projet poli­tique et les moyens pour y parvenir.

Accueil dès 19h30.