Apprentissage et aptitude cognitive – « Une histoire neuroscientifique de l’oeuf et de la poule »
Conférence | 02.10.2018 | La Cité Miroir
Par le docteur Jean Louis PEPIN,
neurologue et directeur médical du CHR de la
Citadelle
«Il vaut mieux une tête bien faite qu’une tête bien pleine ».
Cet aphorisme éculé prend néanmoins tout son sens
à la lumière des progrès réalisés dans le domaine des
neurosciences. Si l’élève ne peut se résumer à son seul
cerveau, celui-ci est déterminant en ce qui concerne
l’apprentissage. Les mécanismes neurologiques
permettant à l’élève d’être attentif sont de mieux
en mieux connus ainsi que les structures nerveuses
permettant d’accumuler les connaissances et les
apprentissages. Le système nerveux fonctionne selon une boucle de rétroactions
à multiples facettes et le comportement induit par l’apprentissage entraîne des
modifications non seulement à l’échelle individuelle et sociale mais aussi à l’échelle
du neurone et de la transmission du message nerveux à travers les synapses. Cette
connaissance peut-elle avoir une influence sur notre façon d’enseigner ? Certainement,
pour autant qu’elle soit bien comprise et appliquée. Les données scientifiques
présentées doivent permettre à l’enseignant de favoriser les apprentissages ;
néanmoins, l’enseignant lui-même en interagissant avec l’élève en module en retour
les capacités. Enfin, le libre arbitre de l’élève lui-même ou son substrat neurologique a
une influence sur la réussite ou l’échec de cet apprentissage.