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Robert Moor,
président du Centre d’Action Laïque de la Province de Liège
Le mot du président
#WeNeedYouth, littéralement, « nous avons besoin de la jeunesse », telle est l’affiche d’une grande manifestation laïque à venir, à Bruxelles, les 18 et 19 mars 2016. Elle se veut un hymne à la jeunesse, à sa vitalité, à son originalité. Et cette jeunesse enthousiaste, la laïcité organisée souhaite la soutenir dans ses projets.
Cette même jeunesse est passée, pour partie, par les Fêtes de la Jeunesse Laïque, qui célèbrent la métamorphose de l’enfance à l’adolescence, ouvrant pour ces jeunes la perspective d’un monde plus libre, plus ouvert, autorisant la nécessaire confrontation avec le monde des adultes et une transgression indispensable pour se construire.
Mais comment mettre en exergue les valeurs de liberté, d’égalité, de solidarité, de justice, de culture, lorsque, jour après jour, c’est une école duale, inégalitaire qui est à l’œuvre, c’est l’exclusion et le chômage qui se présentent à nombre de jeunes candidats travailleurs et d’adultes, qui cherchent désespérément à trouver du travail. Pourtant, la laïcité est bien là, pour soutenir la jeunesse au travers de nos valeurs.
Songeons au travail des enseignants et plus particulièrement des professeurs de morale non confessionnelle. Rappelons les actions au long cours des Ateliers d’aide à la réussite à Seraing et des animations de quartier en milieu défavorisé. Et que dire du travail de réflexion mené par les nombreuses associations laïques au travers des conférences, expositions et festivités. Nous pourrions encore y ajouter les actions de GO Laïcité avec le projet Laïcitad organisant des voyages d’échanges et de rencontres entre adolescents laïques issus de différents pays.
Les jeunes sont capables, avec détermination, de se mobiliser dans la rue ou sur le net pour défendre la planète, les droits de l’homme, la citoyenneté, la démocratie. Portons ici témoignage de l’action des étudiants de l’ULB qui ont accueilli, au sein des locaux du Centre d’Action Laïque communautaire, des dizaines de migrants syriens pendant plusieurs semaines.
Il nous appartient, laïques, de promouvoir cette jeunesse pour lui donner confiance en l’avenir. Il s’agit aussi, pour nous, d’accepter d’être bousculés par celle-ci, de lui laisser toute la place nécessaire à cet engagement. Proposons à nos jeunes des responsabilités dans les mouvements, soutenons leurs actions, leur créativité et encourageons les associations citoyennes où ils s’investissent pour qu’ils puissent vivre libres, ensemble !
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