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Jacqueline Slepsow,
coordinatrice du service Droits humains
Noires douleurs
Depuis 2006, le 6 février a été décrété Journée internationale tolérance zéro aux mutilations génitales féminines par l’ONU. Dans le cadre de cette journée, chaque année, le Collectif liégeois contre les Mutilations génitales féminines — dont le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège est membre — propose une action de sensibilisation visant à rappeler qu’aujourd’hui encore, trois millions de mutilations génitales féminines sont pratiquées dans le monde, avec des conséquences particulièrement dommageables pour la santé physique et mentale des femmes qui la subissent.
Les pays occidentaux — mondialisation oblige — sont également confrontés à ces pratiques et à leurs multiples conséquences. Même si l’excision est aujourd’hui punie par la loi en Belgique, comme dans de nombreux pays européens et africains, elle constitue toujours un problème majeur de santé publique, mais aussi un défi pour tous ceux et celles qui se battent en faveur de l’égalité des sexes.
Cette année, c’est devant la salle comble du Centre culturel des Chiroux, que le collectif a proposé la projection du film Noires douleurs. Réalisé en 2006 par la réalisatrice française Lorène Debaisieux, ce film sous forme de portraits croisés, retrace le combat de quatre femmes excisées dont le parcours et la prise de conscience appellent le respect et l’espoir. Le débat qui a suivi la projection du film a mis en évidence une nouvelle recrudescence de la pratique dans le monde et la nécessité d’intensifier les efforts en vue de pouvoir enrayer le phénomène. Dans ce cadre la voie de la sensibilisation semble être une arme essentielle.
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