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Olivier Bonfond,
membre de l'équipe Bonnes Nouvelles
Bonne nouvelle : la lutte, ça paie !
Jour après jour, les grands médias privés au service de la finance distillent la petite musique fataliste affirmant que « Le monde est tel qu’il est » ; « L’homme est fondamentalement égoïste », « La mondialisation est inéluctable », « Le capitalisme a toujours existé et existera toujours », « L’austérité est nécessaire », « Il faut payer la dette », etc.
Ces affirmations mensongères jouent un rôle très négatif : en rangeant celles et ceux qui veulent agir pour changer le monde du côté des rêveurs, elles nourrissent le fatalisme et la résignation. Comment réfléchir à un autre monde si on part de l’hypothèse que de toute façon, on ne pourra pas le changer ?
Certes, nous vivons dans un monde profondément injuste, et se voiler la face devant cette triste réalité ne sert à rien. Mais se résigner à l’accepter non plus. La célèbre expression de Margaret Thatcher « TINA » (There Is No Alternative) est tout sauf vraie. Non seulement les alternatives existent, mais elles sont innombrables. Beaucoup sont simples, cohérentes et pourraient être mises en œuvre dès aujourd’hui avec un peu de volonté politique. Partout dans le monde, des hommes et des femmes refusent la logique capitaliste et combattent les injustices. Certains de ces combats mènent à des victoires…
En 2013, de nombreuses victoires sociales, économiques, démocratiques ou écologiques se sont produites : des banques et des transnationales ont été condamnées pour leur agissements criminels, des mobilisations ont fait reculer des projets dangereux ou ont imposés l’adoption de lois et mesures favorables aux populations et à l’environnement, etc…
Ces victoires doivent être connues par le plus grand monde, car elles sont le meilleur moyen de combattre le fatalisme ambiant en nous montrant que la lutte peut payer ! Elles nous rappellent aussi une chose fondamentale : toutes les conquêtes sociales de l’humanité (abolition de l’esclavage, fin de la colonisation, sécurité sociale, droit de vote, droits des femmes, etc.) n’ont jamais été obtenues grâce à la générosité ou le courage de responsables politiques. Elles ont toutes été le fruit de luttes et de mobilisations populaires qui ont réussi à modifier le rapport de force en faveur des opprimés. Si l’on veut concrétiser les alternatives, il faut donc que les volontés individuelles convergent et s’articulent dans un mouvement collectif large, conscient et organisé.
Bien sûr, ce n’est pas facile et toutes les luttes ne sont pas victorieuses. Mais, pour qui veut participer à la transformation de la société et avancer vers l’émancipation sociale des peuples, c’est le seul chemin possible.
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