• Jacqueline Slepsow
    coordinatrice du service Droits humains

L’excision en question

Comme chaque année à l’occasion du 6 février, Jour­née inter­na­tio­nale Tolé­rance zéro contre les Muti­la­tions géni­tales fémi­nines, le Collec­tif liégeois contre les Muti­la­tions géni­tales fémi­nines (CLMGF), dont le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège fait partie, a orga­nisé une soirée de sensi­bi­li­sa­tion à la problé­ma­tique de l’excision, encore large­ment mécon­nue chez nous.

Une théma­tique qui nous concerne cepen­dant de plus en plus, avec l’arrivée en Belgique, de popu­la­tions qui la pratiquent parfois depuis des millé­naires, le plus souvent au nom de la tradition.

Cette année, nous avons orga­nisé au théâtre « Le Moderne » de Liège, une repré­sen­ta­tion du spec­tacle théâ­tral « L’initiatrice » de Pietro PIZZUTI, qui a abordé la ques­tion de l’excision dans toute sa complexité. Une pièce qui n’a pas fait que dénon­cer une pratique dange­reuse pour la santé des femmes, mais qui a aussi parlé de sensua­lité, de jouis­sance, d’érotisme, de plai­sir et en cela, a consti­tué égale­ment une ode au sexe féminin.

Ce spec­tacle a affi­ché complet ‑preuve que le sujet inter­pelle de plus en plus- et a permis d’aborder une problé­ma­tique déli­cate, qui touche au conflit entre tradi­tions et droits de l’homme, entre coutumes du pays d’origine et légis­la­tion du pays d’accueil.

Dans ce même cadre, nous avons égale­ment présenté une nouvelle expo­si­tion de dessins de presse et d’illustrations réali­sée par le Centre d’Action Laïque de la Province de Liège, qui a donné une vision inter­na­tio­nale, multi­fa­cette et nuan­cée de cette pratique encore trop répan­due et aux effets si domma­geables pour les femmes.

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