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Faire converger les luttes

Il n’a pas fallu attendre la pandé­mie actuelle pour qu’en Belgique et partout dans le monde les gens luttent contre les injus­tices et les inéga­li­tés produites par le capi­ta­lisme néoli­bé­ral. La covid-19 et le confi­ne­ment des popu­la­tions ont, par contre, ampli­fié ces injus­tices sociales et écolo­giques contre lesquelles il est urgent que les mouve­ments sociaux fassent front.


Lors du premier confi­ne­ment, face à l’urgence présente et à venir, une série d’associations, collec­tifs et insti­tu­tions ont décidé de publier ensemble un texte inti­tulé « Gérer l’urgence et réin­ven­ter l’avenir1 ». Celui-ci appe­lait les citoyennes et les citoyens orga­ni­sés ou non à se rassem­bler et imagi­ner de toute urgence un « après » moins inéga­li­taire, plus démo­cra­tique et en rupture avec la logique d’exploitation des corps et du vivant.

Le succès de cet appel (près de 500 signa­taires) lais­sait entre­voir l’opportunité d’agir ensemble dans une diver­sité choi­sie et favo­ri­sée, une diver­sité multiple, tant insti­tu­tion­nelle que théma­tique. De cet appel et après quelques rencontres nait la coali­tion Faire Front.

L’ambition est grande d’autant que les initia­tives de conver­gence ont déjà existé sans se péren­ni­ser ou sans obte­nir de résul­tats tangibles. Il fallait donc dès le départ plan­ter les jalons d’un fonc­tion­ne­ment le plus démo­cra­tique possible, iden­ti­fier un cadre d’action précis et des prio­ri­tés suffi­sam­ment larges pour inté­grer le plus grand nombre de collec­tifs et mouve­ments sociaux, tout en traçant un projet poli­tique précis et sans ambi­guïté : anti­ca­pi­ta­liste, écolo­giste, anti­ra­ciste et féministe.

Faire Front s’est doté d’un texte fonda­teur qui iden­ti­fie trois objec­tifs : gagner la bataille du récit ; une mobi­li­sa­tion démo­cra­tique pour un nouveau pacte social, écolo­gique et démo­cra­tique ; renfor­cer et faire conver­ger les luttes.

Dès les premières semaines de son exis­tence, Faire Front a soutenu les diffé­rentes mobi­li­sa­tions de l’automne comme la mani­fes­ta­tion de La santé en lutte ou les mobi­li­sa­tions des sans-papiers.

Récem­ment, Faire Front a offi­ciel­le­ment, et en son nom, orga­nisé sa première action dans le cadre des mobi­li­sa­tions cultu­relles de Still Stan­ding. Le lundi 22 février, nous avons protesté ensemble devant le cabi­net de la ministre de la Culture afin de crier, en tant que mouve­ments sociaux, « notre soif de culture ». La ferme­ture de la culture n’est pas unique­ment le problème des acteurs et actrices cultu­relles, c’est le problème de toutes et tous.

Faire Front souhaite désor­mais enga­ger un proces­sus d’éducation popu­laire pour faire vivre ses reven­di­ca­tions dans la société, dans les orga­ni­sa­tions et les collec­tifs. Dans les prochains mois, nous voulons renfor­cer nos liens, mieux nous comprendre et mobi­li­ser ensemble.

Les soulè­ve­ments popu­laires sont comme les vagues d’un océan qui viennent s’échouer sur les lames d’une forte­resse. Celle-ci a beau sembler impre­nable, elle finit toujours par s’effriter.

L’individualisme n’est pas un compor­te­ment inné, une sorte de fata­lité « natu­relle », c’est une passion néga­tive à l’œuvre dans le corps social. Le rôle des mouve­ments n’est pas de l’effacer – c’est impos­sible –, mais de le neutra­li­ser pour conti­nuer à rêver d’un monde meilleur.

Pour plus d’informations : www​.faire​front​.be


  1. 1. http://​www​.econos​pheres​.be/​G​e​r​e​r​-​l​-​u​r​g​e​n​c​e​-​p​u​i​s​-​r​e​i​n​v​e​n​t​e​r​-​l​-​a​v​e​nir
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